Faisons connaissance
Ce que je n’ai pas raconté jusqu’ici, c’est que l’idée de reprendre un journal m’a été inspirée par une amie, Isabelle, qui m’a avoué récemment tenir le sien, et se relire de temps en temps pour constater les éventuels progrès.
Peu après que nous en ayons parlé, j’ai rêvé que je devais me vendre : me présenter, comme sur un marché, à un potentiel acquéreur (au féminin ;-), en détaillant, dans des sortes de fiches, ce qui me concerne (goûts, habitudes, horaires, phobies, etc.). Cet "auto-catalogage" est allé assez loin, bien plus que pour CV professionnel, puisque j’y détaillais vraiment par le menu (une page par "sujet") les divers aspects de ma personnalité. Et lorsque j’avais une hésitation, je me disais qu’à mon âge (je m’approche de la cinquantaine), je pouvais quand même me permettre de m’affirmer quelque peu.
En me basant sur ce rêve, et dans l’espoir - un peu fou, vu qu’ils ont totalement rompu avec moi depuis mon divorce avec leur mère (les pères "désenfantés" me comprendront) - que mes enfants s’intéressent un jour à ce que je suis (ou que j’aurai été), je raconterai de temps à autre quelque élément qui me caractérise. Le fait de me mettre (un peu) à nu par écrit me permettra en outre de me fixer moi-même (je suis un être complexe et contradictoire), avant de relater mon quotidien, comme le font la plupart des diaristes.