"Tu es pour nous un mystère" https://smo.journalintime.com/ Cette phrase m'a été dite par mes enfants, lors d'un de nos rares contacts durant ma procédure de divorce avec leur mère. Bien qu'ils n'y aient pas accès, ce journal vise en quelque sorte à répondre à ce défi ... fr 2020-11-21T22:10:31+01:00 https://smo.journalintime.com/Un-peu-de-tout-comme-les-fromages-belges-dans-une-vieille-pub Un peu de tout (comme les fromages belges, dans une vieille pub). Et voilà. Pratiquement une semaine sans écrits dans ce journal. Sans non plus de travail sur ma thèse. Il faut dire que la maladie de mes deux parents, et les innombrables démarches médicales et administratives qui y ont été liées, ont pris tout mon temps, de jour comme de nuit. J'ai peu dormi, téléphoné dans tous les sens, envoyé des mails, correspondu avec ma sœur qui est actuellement à l'autre bout du monde. Période éreintante, physiquement et psychiquement. En plus, ma sœur qui n'a rien d'autre à faire me contacte vingt fois par jour pour de nouvelles choses à faire. Et voilà. Pratiquement une semaine sans écrits dans ce journal. Sans non plus de travail sur ma thèse.

Il faut dire que la maladie de mes deux parents, et les innombrables démarches médicales et administratives qui y ont été liées, ont pris tout mon temps, de jour comme de nuit. J’ai peu dormi, téléphoné dans tous les sens, envoyé des mails, correspondu avec ma sœur qui est actuellement à l’autre bout du monde. Période éreintante, physiquement et psychiquement. En plus, ma sœur qui n’a rien d’autre à faire me contacte vingt fois par jour pour de nouvelles choses à faire. Je n’en peux plus.

Plusieurs leçons à tirer de cette situation :
- il faut avoir un médecin traitant (le fait que mes parents, âgés, n’en aient pas, a compliqué les démarches) ;
- dans une situation de crise, il faut aussi se ménager des temps de pause ou de repos (le fait de devoir répondre au tél ou à des messages à tout moment du jour et de la nuit n’aide pas à se remettre) ;
- il faut mettre ses affaires administratives en ordre (c’est la croix et la bannière pour m’y retrouver dans les contrats, cartes, dossiers de mes parents, fut-ce pour les choses les plus élémentaires).

Quant au monde extérieur, il y a Trump qui refuse de reconnaître sa défaite (puisqu’il n’a pas eu le Nobel de littérature pour ses tweets, pourquoi ne pas lui octroyer la médaille Fields en mathématiques pour ses capacités en calcul ?), les "films de Noël" que les chaînes passent à la TV alors qu’on est mi-novembre, et la poste qui, débordée par les colis, veut que les clients aillent les chercher eux-mêmes dans des "points de dépôt". Point positif : j’ai découvert une humoriste assez géniale : Carmela Giusto. Ses chansons parodiques sont assez fabuleuses, et redonnent (un peu) le sourire.

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2020-11-21T22:10:31+01:00
https://smo.journalintime.com/Series Séries Pour alléger un peu mon actualité (parents hospitalisés pour covid), j'ai décidé de parler un peu d'autre chose, et notamment des séries télévisées que j'ai regardées avec intérêt ces derniers temps, disons ces 2-3 dernières années (depuis que j'ai changé de vie, de maison, d'épouse, etc.). Etant donné l'impossibilité de faire autre chose (confinement), on les regarde avec mon épouse en DVD (quand ses filles nous en laissent le loisir). Ce sont nos moments "à nous". La première chose à faire, c'est d'établir la liste. J'ai donc vu (et me souviens) de : Desperate Pour alléger un peu mon actualité (parents hospitalisés pour covid), j’ai décidé de parler un peu d’autre chose, et notamment des séries télévisées que j’ai regardées avec intérêt ces derniers temps, disons ces 2-3 dernières années (depuis que j’ai changé de vie, de maison, d’épouse, etc.). Etant donné l’impossibilité de faire autre chose (confinement), on les regarde avec mon épouse en DVD (quand ses filles nous en laissent le loisir). Ce sont nos moments "à nous".

La première chose à faire, c’est d’établir la liste.

J’ai donc vu (et me souviens) de : Desperate houseviwes, How I meet your mother, Charmed, Person of Interest, Blacklist, Blindspot, Outlander, Veronica Mars, Les 100, Le bureau des légendes (mon préféré sans doute), Dix pour cent, Chernobyl, Downton Abbey, Game of Thrones (je ne l’avais pas vu jusque là).

Beaucoup de policiers (elle adore), un peu d’espionnage (pour moi), quelques séries amusantes ou sentimentales. Mon épouse aime aussi la fantasy, mais ce n’est pas trop mon truc (même si je suis fan du Seigneur des anneaux). Elle a enfin acheté des séries "médicales", que je ne supporte pas, et qu’elle regardera donc sans moi.

Actuellement, on a commencé ensemble Mad men (sur la foi des commentaires élogieux), mais pour l’instant, on n’accroche pas vraiment. Les premiers épisodes sont lisses, les personnages peu attirants, l’intrigue n’avance pas. On dirait les pages d’un magasine sur papier glacé. Le dernier épisode vu a cependant montré le bout du nez de quelque chose (le personnage principal, Don Draper, a un passé trouble). Un espoir ?

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2020-11-16T07:14:00+01:00
https://smo.journalintime.com/et-desesperee ... et désespérée ? L'autre problème majeur dans le contexte de l'hospitalisation de ma mère est la gestion de mon père, 84 ans, aveugle, et aussi testé positif au covid (mais asymptomatique, donc non-hospitalisé, et résidant chez lui). Une infirmière lui rend visite chaque jour, et on a réussi à organiser (après des heures de contacts téléphoniques, courriels en sens divers, etc.) la venue d'une aide ménagère, la livraison de repas, etc. Mais c'est une rustine sur une jambe de bois. Il faudra à terme le placer dans une institution, et pour l'instant il refuse, pensant que ma mère, quand elle L’autre problème majeur dans le contexte de l’hospitalisation de ma mère est la gestion de mon père, 84 ans, aveugle, et aussi testé positif au covid (mais asymptomatique, donc non-hospitalisé, et résidant chez lui).

Une infirmière lui rend visite chaque jour, et on a réussi à organiser (après des heures de contacts téléphoniques, courriels en sens divers, etc.) la venue d’une aide ménagère, la livraison de repas, etc. Mais c’est une rustine sur une jambe de bois.

Il faudra à terme le placer dans une institution, et pour l’instant il refuse, pensant que ma mère, quand elle va revenir, va à nouveau s’occuper de lui. Je dis à terme, car outre son refus, il y a le problème de son infection à lui au covid (et donc celle de son environnement). Il faudra lui refaire un test dans 15 jours (les maisons de repos l’exigent à l’entrée), mais aussi une tonne de documents pour le dossier administratif, et je ne sais pas où ils sont cachés chez eux (c’était maman qui gérait cela, elle est hospitalisée et lui est aveugle).

En bref, il faut tout piloter à distance (et il s’énerve quand son repas n’arrive pas à temps, etc.), sans avoir les éléments, et en arrivant à le convaincre qu’il doit être placé.

J’avais imaginé un problème de santé à la fois (ma mère et/ou mon père), pas les deux en même temps et avec un virus qui empêche tout contact, visite, etc. Comme on dit "un malheur ne vient jamais seul" ...

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2020-11-10T06:28:32+01:00
https://smo.journalintime.com/La-situation-est-grave La situation est grave ... Et voilà : après quelques jours, j'ai de nouveau lâché ce journal, n'arrivant pas à être assidu. Il faut dire que l'hospitalisation de ma mère, qui manifestement est fort atteinte par le virus, a chamboulé ces derniers jours. Or, elle ne veut plus "se battre" comme disent les médecins (et comme elle répète elle-même), ce qui peut amener à une issue fatale à brève échéance. Elle souffre beaucoup, se sent fatiguée, démoralisée, et veut "en finir". Et je n'y suis absolument pas prêt. Je sais bien que nous sommes tous mortels, et que ça devait arriver un jour, mais je Et voilà : après quelques jours, j’ai de nouveau lâché ce journal, n’arrivant pas à être assidu.

Il faut dire que l’hospitalisation de ma mère, qui manifestement est fort atteinte par le virus, a chamboulé ces derniers jours.

Or, elle ne veut plus "se battre" comme disent les médecins (et comme elle répète elle-même), ce qui peut amener à une issue fatale à brève échéance. Elle souffre beaucoup, se sent fatiguée, démoralisée, et veut "en finir". Et je n’y suis absolument pas prêt. Je sais bien que nous sommes tous mortels, et que ça devait arriver un jour, mais je n’étais pas préparé à ce que cela se passe si vite, dans ces conditions (visites impossibles, contacts compliqués). Je stresse en permanence, ai mal au ventre, n’arrive pas à dormir. La phrase qui trotte dans ma tête, c’est "Je ne suis pas prêt". Et ma sœur en rajoute une couche, en me téléphonant dix fois par jour. Je sais bien que c’est nécessaire, étant donné qu’elle est à l’autre bout du monde, et moi à 8km seulement de l’hôpital, mais involontairement, elle augmente la tension. Au quotidien, je suis distrait, mal dans ma peau, et n’arrive plus à travailler que par petits bouts de quelques minutes ...

La seule petite chose positive dans ce contexte c’est que j’ai eu un bref contact téléphonique avec mes enfants (oh, toujours sans "bonjour" ou "aurevoir", sans qu’ils me nomment d’aucune manière - ni "papa" ni mon prénom, et uniquement une conversation hachée où ils répondent par oui ou par non). Mais ils ont accepté de téléphoner à ma mère, qui devrait être contente d’entendre ses petits-fils. Espérons que cela lui redonne un peu le moral.

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2020-11-10T06:18:54+01:00
https://smo.journalintime.com/Le-pire-est-toujours-certain Le pire est toujours certain ? Bon, ben voilà : ma mère est hospitalisée pour covid ce matin. Et il faut gérer mon père, aveugle de 84 ans, dans ce contexte (on attend de voir s'il est contaminé aussi). Habitant loin d'eux, et étant personne "à risque", je ne peux pas aider sur place. Bon, ben voilà : ma mère est hospitalisée pour covid ce matin.

Et il faut gérer mon père, aveugle de 84 ans, dans ce contexte (on attend de voir s’il est contaminé aussi). Habitant loin d’eux, et étant personne "à risque", je ne peux pas aider sur place.

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2020-11-06T10:25:12+01:00
https://smo.journalintime.com/Connard-de-virus-cRenaud Connard de virus (c)Renaud Bon, ben, voilà, ma mère est confirmée covid (+ pneumonie d'origine bactérienne). On verra dans 2 jours si elle doit se faire hospitaliser. Elle a 71 ans. Je stresse. Bon, ben, voilà, ma mère est confirmée covid (+ pneumonie d’origine bactérienne).

On verra dans 2 jours si elle doit se faire hospitaliser. Elle a 71 ans.

Je stresse.

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2020-11-04T11:13:37+01:00
https://smo.journalintime.com/Comparaison-n-est-pas-raison-politique-internationale-II Comparaison n'est pas raison (politique internationale, II) L'autre élément qui m'a touché ces derniers temps, c'est évidemment cette saloperie de virus. Dans un de mes livres préférés, Les Rois maudits de M. Druon, on peut lire que la grande peste qui ravagea la France au XIVe siècle, après avoir tué une partie considérable de la population, enleva la reine de France elle-même, Jeanne de Bourgogne, qui était haïe. "D'ailleurs, aussitôt après, le fléau commença de régresser, comme si cette grande hécatombe, venue de si loin, n'avait eu d'autre but que d'atteindre, enfin, cette harpie". Eh bien, figurez-vous que je m'étais L’autre élément qui m’a touché ces derniers temps, c’est évidemment cette saloperie de virus.

Dans un de mes livres préférés, Les Rois maudits de M. Druon, on peut lire que la grande peste qui ravagea la France au XIVe siècle, après avoir tué une partie considérable de la population, enleva la reine de France elle-même, Jeanne de Bourgogne, qui était haïe. "D’ailleurs, aussitôt après, le fléau commença de régresser, comme si cette grande hécatombe, venue de si loin, n’avait eu d’autre but que d’atteindre, enfin, cette harpie".

Eh bien, figurez-vous que je m’étais imaginé que la peste contemporaine avait pour but de mettre fin au mandat de Trump, et qu’au moins elle aurait servi à quelque chose, en faisant élire n’importe qui mais pas lui. Aujourd’hui, on ne sait toujours pas ce qu’il en est, l’avance de Biden semble se réduire fortement. Si Trump est réélu, on aura vraiment eu une année 2020 de m.....

Enfin, j’ai appris hier que ma mère, déjà âgée, semble aussi avoir choppé ce virus. On a fait le test et on attend les résultats. Si c’est confirmé (vendredi), elle devra être hospitalisée, et mon père - encore plus âgé et aveugle - se retrouvera seul. Je devrai aller m’en occuper, étant moi-même à risque ... Tout va très bien, Madame la marquise !

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2020-11-04T09:23:00+01:00
https://smo.journalintime.com/Politique-internationale-mais-pas-que Politique internationale (mais pas que) Bon, ce post ne sera sans doute pas très "intime" (quoi que ...). Quelques éléments de politique internationale m'ont fort affecté ces derniers jours. Oui, je sais, je surréagis à tout cela, mais après tout, c'est ma formation initiale ;-). Les attentats terroristes tout d'abord. Après celui de Vienne en Autriche, j'ai demandé si c'était parce que les Autrichiens étaient des Français ? Parce qu'ils avaient publié des caricatures offensantes ? Parce qu'ils défendaient la laïcité ? Parce que leur président avait fait un discours offensif ? Parce qu'ils brimaient certaines Bon, ce post ne sera sans doute pas très "intime" (quoi que ...). Quelques éléments de politique internationale m’ont fort affecté ces derniers jours. Oui, je sais, je surréagis à tout cela, mais après tout, c’est ma formation initiale ;-).

Les attentats terroristes tout d’abord.

Après celui de Vienne en Autriche, j’ai demandé si c’était parce que les Autrichiens étaient des Français ? Parce qu’ils avaient publié des caricatures offensantes ? Parce qu’ils défendaient la laïcité ? Parce que leur président avait fait un discours offensif ? Parce qu’ils brimaient certaines populations ou confessions ? Parce qu’ils avaient eu une politique coloniale ? Poser ces questions, c’est y répondre. À moins de considérer qu’il s’agissait de venger la défaite des Turcs devant Vienne en 1683 ...

Dès lors, qu’on n’ose plus jamais dire qu’il "faut comprendre" la raison de ces attaques, que c’est des "réactions" à des "offenses" ou autres fadaises. Comme l’écrit à juste titre le Figaro : "La cause des attentats n’est pas la laïcité ou les caricatures, mais les islamistes".

Un autre chiffre vu hier : la police de Londres a admis avoir déjoué 25 projets d’attentat ces derniers temps (bravo à elle !) : un tiers de groupes d’extrême-droite, et les deux autres tiers (!) de ceux que vous savez. Comme l’écrivait un ami : "Le nombre d’attaques terroristes perpétrées en France par des catholiques, des protestants, des orthodoxes, des juifs, des hindous, des sikhs, des bouddhistes, des taoïstes, des francs-maçons, des animistes, des shintoïstes, des confucianistes et des athées est en très nette diminution depuis un siècle...".

Par conséquent, la thèse selon laquelle ceux qui commettent ces atrocités "sont des fous sans attaches", que "cela n’a rien à voir avec leur religion", etc. ne tient pas non plus. Même si leur approche est profondément dévoyée, leurs actes barbares perpétrés "au nom de ..." rejaillissent sur celle-ci. En réalité, ils font tout ce qu’ils peuvent pour faire haïr ce qu’ils prétendent "défendre" - y compris à des gens qui n’avaient au départ aucun préjugé ou avis sur la question. Désolé, il fallait que je le dise.

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2020-11-04T09:05:28+01:00
https://smo.journalintime.com/Faisons-connaissance Faisons connaissance Ce que je n'ai pas raconté jusqu'ici, c'est que l'idée de reprendre un journal m'a été inspirée par une amie, Isabelle, qui m'a avoué récemment tenir le sien, et se relire de temps en temps pour constater les éventuels progrès. Peu après que nous en ayons parlé, j'ai rêvé que je devais me vendre : me présenter, comme sur un marché, à un potentiel acquéreur (au féminin ;-), en détaillant, dans des sortes de fiches, ce qui me concerne (goûts, habitudes, horaires, phobies, etc.). Cet "auto-catalogage" est allé assez loin, bien plus que pour CV professionnel, puisque j'y Ce que je n’ai pas raconté jusqu’ici, c’est que l’idée de reprendre un journal m’a été inspirée par une amie, Isabelle, qui m’a avoué récemment tenir le sien, et se relire de temps en temps pour constater les éventuels progrès.

Peu après que nous en ayons parlé, j’ai rêvé que je devais me vendre : me présenter, comme sur un marché, à un potentiel acquéreur (au féminin ;-), en détaillant, dans des sortes de fiches, ce qui me concerne (goûts, habitudes, horaires, phobies, etc.). Cet "auto-catalogage" est allé assez loin, bien plus que pour CV professionnel, puisque j’y détaillais vraiment par le menu (une page par "sujet") les divers aspects de ma personnalité. Et lorsque j’avais une hésitation, je me disais qu’à mon âge (je m’approche de la cinquantaine), je pouvais quand même me permettre de m’affirmer quelque peu.

En me basant sur ce rêve, et dans l’espoir - un peu fou, vu qu’ils ont totalement rompu avec moi depuis mon divorce avec leur mère (les pères "désenfantés" me comprendront) - que mes enfants s’intéressent un jour à ce que je suis (ou que j’aurai été), je raconterai de temps à autre quelque élément qui me caractérise. Le fait de me mettre (un peu) à nu par écrit me permettra en outre de me fixer moi-même (je suis un être complexe et contradictoire), avant de relater mon quotidien, comme le font la plupart des diaristes.

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2020-11-02T17:07:01+01:00
https://smo.journalintime.com/Dieu-existe-Un-amour-d-enfance-suite-et-fin Dieu existe ? (Un amour d'enfance, suite et fin) Suite (et fin) de mon récit-souvenir, intitulé "un amour d'enfance". Nous nous perdîmes de vue - puisque, on l'aura compris, c'était moi le petit garçon de l'histoire - durant plus de 30 ans. Un jour, alors que j'étais déjà mal dans mon couple avec ma première femme (et qui allait s'achever dans un divorce particulièrement difficile), je décidai de me mettre sur les réseaux sociaux, et, après avoir créé ma "page", j'y invitai comme "amis" une série de personnes que je connaissais ou dont j'avais retrouvé le nom, y compris celui de mon amour d'enfance. Il n'y eut aucune Suite (et fin) de mon récit-souvenir, intitulé "un amour d’enfance".

Nous nous perdîmes de vue - puisque, on l’aura compris, c’était moi le petit garçon de l’histoire - durant plus de 30 ans.

Un jour, alors que j’étais déjà mal dans mon couple avec ma première femme (et qui allait s’achever dans un divorce particulièrement difficile), je décidai de me mettre sur les réseaux sociaux, et, après avoir créé ma "page", j’y invitai comme "amis" une série de personnes que je connaissais ou dont j’avais retrouvé le nom, y compris celui de mon amour d’enfance. Il n’y eut aucune réponse de sa part - ce qui me sembla normal.

Deux ans plus tard (!), j’étais en train de divorcer - j’avais tenu avec ma première femme jusqu’à l’extrême limite de mes forces mentales. Un beau jour, alors que j’étais "en ligne" sur le réseau, je vis qu’Elle l’était aussi, et lui envoyai un petit message, du style "bonjour, comment ça va ?" ; "te souviens-tu de moi ?", etc.

Elle répondit par quelques banalités, et nous commençâmes à parler ainsi. J’appris qu’elle était en couple, avait 2 filles (j’avais 2 garçons) et n’était pas très heureuse (à la limite de rompre avec son compagnon). Nous échangeâmes un certain temps de manière "neutre", mais le soir, avant de nous quitter, je lui lançai "bonne nuit, mon premier amour". C’était à la fois une perche et une manière d’exprimer ce que je n’avais pas réussi à faire auparavant, dans l’idée que si je mourais (j’étais dans un tel état nerveux que j’étais certain de mourir rapidement), j’aurais au moins "soldé les comptes" de ma vie. A mon grand étonnement, elle ne me "jeta" pas, mais me répondit "bonne nuit, beau gosse".

Le premier jour, notre conversation dura quelques heures, huit le lendemain, et plus encore le surlendemain. Le troisième ou le quatrième, nous en étions à 12h par jour ! Ces conversations étaient une sorte de jeu, mi-sérieux, mi-fleuretage. Le troisième jour, par exemple, je lui demandai une photo (l’image sur sa page n’était pas figurative, et je ne savais pas à quoi elle ressemblait, après plus de 30 ans). Elle me proposa un gage (sourire aux gens dans la rue) et, après que je l’aie accompli, m’envoya une photo de ... statue égyptienne (elle n’avait pas promis de photo d’elle ;-).

Après une semaine d’échanges où je me rendis compte qu’elle n’avait rien perdu de son esprit d’antan, j’obtins enfin un RDV, qui se passa de manière un peu bizarre : à peine entrés dans sa voiture, et pendant que je parlais (beaucoup, car j’étais nerveux), Elle passa sa main sous ma chemise et se mit à me caresser la poitrine. Plus tard, au restaurant, Elle me demanda de lui parler en fermant les yeux, car je la dévorais du regard, ce qui lui rappelait combien je lui faisais peur à l’école. Quand nous allâmes chez Elle, enfin, il se passa un truc encore plus étonnant : lorsque je la touchai, il y eut comme une décharge électrique (exactement comme entre Louis de Funès et Josepha dans "Le gendarme se marie"). Bon, je ne la touchais pas à la main comme dans le film, mais dans l’entre-jambes, mais cette sorte de mini-choc électrique se reproduisit deux ou trois fois. Et alors que j’avais jamais eu beaucoup de succès avec les filles et que j’avais toujours pensé être nul au lit, je la fis jouir, Elle, intensément et plusieurs fois d’affilée. Ce fut - pour nous deux - une révélation.

Un mois après j’emménageais chez Elle. Lorsque mon divorce fut prononcé (cela mit encore deux ans !), nous nous mariâmes. Nous avions tenu à le faire à la date anniversaire du jour où elle avait reçu ma première lettre d’amour (elle l’avait longtemps conservée et se souvenait de la date).

35 ans après, j’ai donc épousé celle à qui je rêvais sur les bancs de l’école. Par la grâce de Dieu, ou la magie des réseaux sociaux ;-)

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2020-11-02T08:14:00+01:00
https://smo.journalintime.com/Journee-maussade-hier Journée maussade hier Journée maussade hier. D'abord, l'annonce du décès de mon acteur préféré, Sean Connery. Non seulement le seul vrai James Bond, mais une élégance, une intelligence, qu'il a montrée dans tous ses films. Mes préférés sont, dans le désordre : "Le nom de la rose" (qu'il faudrait peut-être remontrer ces temps-ci, vu l'actualité du sujet), "A la poursuite d'Octobre rouge", "L'homme qui voulait être roi", "Indiana Jones et la dernière croisade", "Les incorruptibles", "La maison Russie". J'ai moins aimé "Highlander", "Lancelot le premier chevalier", et détesté "Zardoz". Mais c'est Journée maussade hier.

D’abord, l’annonce du décès de mon acteur préféré, Sean Connery. Non seulement le seul vrai James Bond, mais une élégance, une intelligence, qu’il a montrée dans tous ses films. Mes préférés sont, dans le désordre : "Le nom de la rose" (qu’il faudrait peut-être remontrer ces temps-ci, vu l’actualité du sujet), "A la poursuite d’Octobre rouge", "L’homme qui voulait être roi", "Indiana Jones et la dernière croisade", "Les incorruptibles", "La maison Russie". J’ai moins aimé "Highlander", "Lancelot le premier chevalier", et détesté "Zardoz". Mais c’est toujours un pincement de cœur quand un tel homme disparaît. R.I.P., Sir !

L’autre nouvelle particulièrement désagréable du jour est l’attaque contre un prêtre orthodoxe à Lyon. On se remettait à peine de l’affaire de Nice que voilà encore. Cela va-t-il devenir une angoisse au quotidien ? Si vous sortez de chez vous, n’importe quel taré peut vous attaquer avec un couteau de cuisine, sans aucune raison ? "La France n’est pas un coupe-gorge" ? Le rôle premier de l’État (de n’importe quel État), sa raison d’être fondamentale n’est-elle pas de protéger sa population, au-dedans comme au-dehors ? Je ne fais pas de politique, mais suis assez d’accord avec le journaliste belge qui a twitté : "Aux imbéciles qui aujourd’hui pointent la “responsabilité” de @Charlie_Hebdo_dans la mort de Samuel Paty et aux dessins qu’ils n’auraient peut-être pas dû dessiner, je demande qui est coupable pour le Bataclan, Nice ou Zaventem. La musique, les cathos et les avions ?" On en est là.

On peut comprendre que j’aie passé une mauvaise nuit. À tout cela est venue s’ajouter une sorte d’indigestion, qui m’a tenu éveillé jusqu’à 3h du matin. Et ma relation avec ma femme ne s’améliore pas. Bref, que du bonheur.

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2020-11-01T10:16:26+01:00
https://smo.journalintime.com/Un-amour-d-enfance Un amour d'enfance Il était une fois... Oui, car cela ressemble à un conte. Donc, il était une fois un garçon de 10 ans, qui fut ébloui par une fille à l'école. Il avait déjà eu un petit coup de cœur auparavant pour une autre camarade de classe, mais quand il la vit, Elle, il cessa de respirer : un visage d'ange, un sourire jusqu'aux oreilles, des yeux pétillants d'intelligence ... Les deux années qui suivirent furent pour lui un enchantement : il avait trouvé sa future femme. Trop timide pour se déclarer, le garçon ne faisait que fixer la fille de ses grands yeux dans la cour de Il était une fois… Oui, car cela ressemble à un conte.

Donc, il était une fois un garçon de 10 ans, qui fut ébloui par une fille à l’école. Il avait déjà eu un petit coup de cœur auparavant pour une autre camarade de classe, mais quand il la vit, Elle, il cessa de respirer : un visage d’ange, un sourire jusqu’aux oreilles, des yeux pétillants d’intelligence ...

Les deux années qui suivirent furent pour lui un enchantement : il avait trouvé sa future femme.

Trop timide pour se déclarer, le garçon ne faisait que fixer la fille de ses grands yeux dans la cour de récréation (plus tard, elle lui avouera qu’il lui faisait peur : elle craignait qu’il veuille l’entraîner dans un coin pour tenter de l’embrasser, alors qu’il n’aspirait qu’à ... lui tenir la main). Il fit bien quelques tentatives - maladroites - en direction de la fille, comme l’inviter à son anniversaire ou à une activité en dehors de l’école, ou encore lui adresser une jolie lettre elliptique (signée "ton serviteur dévoué"). Il passait également de temps à autre dans la rue où habitait la fille, espérant l’apercevoir. S’étant retrouvé, l’année suivante, dans une autre classe que celle qu’il considérait comme sa "promise", le garçon convainquit même ses parents de demander à l’école de le changer de classe pour être avec elle. Le directeur en fut amusé, mais ne donna pas suite à cette requête saugrenue.

Tout cela était vain : la fille avait bien compris que le garçon l’avait remarquée, mais celui-ci ne l’intéressait pas. Deux ans après, nos deux protagonistes se retrouvèrent dans des écoles différentes, et se perdirent de vue. Enfin, pas totalement : la fille qui avait déménagé revenait une ou deux fois par an dans son ancien quartier, et il lui arrivait de la croiser. Il pensa encore à elle durant plusieurs années, refusant même les avances d’autres filles. À 16 ans, il prit son courage à deux mains pour lui écrire une lettre d’amour, à laquelle elle répondit qu’elle ne souhaitait entre eux qu’une amitié, ce qui mit fin à ses espoirs. Durant 30 ans, il n’auront plus de contacts et chacun fera sa vie (couple, enfants) de son côté. Mais ce n’est pas la fin de l’histoire !

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2020-11-01T03:40:00+01:00
https://smo.journalintime.com/Les-repas-un-vrai-challenge Les repas, un vrai challenge ... Encore une fois, on s'est pris la tête avec mon épouse à cause du repas, ou plutôt de ma décision de manger seul (et ce qui me plaît). Le souci, c'est qu'elle est végétarienne et moi pas ; qu'elle n'a généralement pas faim, et qu'elle n'aime pas préparer à manger. Résultats : entre le moment où j'ai faim et où l'on est sensés manger (par exemple sur le temps de midi), et le moment réel où on se met à table, il se passe facilement 1 ou 2h. En plus, quand elle "prépare" quelque chose, c'est la plupart du temps un truc simplement mis au four (p.ex. des frites au four - Encore une fois, on s’est pris la tête avec mon épouse à cause du repas, ou plutôt de ma décision de manger seul (et ce qui me plaît).

Le souci, c’est qu’elle est végétarienne et moi pas ; qu’elle n’a généralement pas faim, et qu’elle n’aime pas préparer à manger.

Résultats : entre le moment où j’ai faim et où l’on est sensés manger (par exemple sur le temps de midi), et le moment réel où on se met à table, il se passe facilement 1 ou 2h. En plus, quand elle "prépare" quelque chose, c’est la plupart du temps un truc simplement mis au four (p.ex. des frites au four - sans rien d’autre -, ou du pain "à cuire", sur lequel on peut ajouter une tranche de fromage). Le soir, elle ne mange pas (meilleur pour la santé, paraît-il).

En un mot, j’ai faim la moitié du temps (et je ne pense qu’à ça - je n’imaginais pas combien la bouffe pouvait être importante quand on en est privé) et l’autre moitié, je mange des sandwiches. Si l’on ajoute que les restaurants et cafés sont fermés (confinement) et que c’est elle qui gère les courses (et insiste pour qu’on économise sur tout), on aura compris que cela ne m’amuse pas.

Mais - et c’est là que ça devient cocasse - elle ne supporte pas non plus que je mange seul ou que je me prépare quelque chose "sans penser aux autres". En gros, je suis sensé m’aligner sur son régime et ses horaires (quand il y en a), autrement dit de manger comme se filles (14 ans et 17 ans) qui font le tiers de mon âge et de mon gabarit. No comment !

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2020-10-31T13:21:00+01:00
https://smo.journalintime.com/Premiere-tentative Première tentative À plusieurs reprises, j'ai essayé de tenir un journal intime (sur papier). J'achetais des carnets - de divers formats et qualités - et y notais des choses, mais après quelques jours ou semaines j'abandonnais. Manque de temps, d'assiduité, de courage, ou un peu de tout cela ensemble ... Aujourd'hui, je tente à nouveau l'aventure, sans savoir si j'aurai la persévérance de tenir la barre longtemps. Le "second confinement" auquel nous sommes désormais soumis va sans doute m'y aider. En outre, je suis foncièrement un homme "de l'écrit", professionnellement parlant et dans mon identité À plusieurs reprises, j’ai essayé de tenir un journal intime (sur papier). J’achetais des carnets - de divers formats et qualités - et y notais des choses, mais après quelques jours ou semaines j’abandonnais. Manque de temps, d’assiduité, de courage, ou un peu de tout cela ensemble ...

Aujourd’hui, je tente à nouveau l’aventure, sans savoir si j’aurai la persévérance de tenir la barre longtemps. Le "second confinement" auquel nous sommes désormais soumis va sans doute m’y aider. En outre, je suis foncièrement un homme "de l’écrit", professionnellement parlant et dans mon identité personnelle, fondée sur une approche visuelle et une lecture assidue de tout ce qui me tombe sous la main (ou presque). Enfin, on affirme souvent que le fait de tenir un journal, d’avoir régulièrement un moment d’autoréflexion ou d’auto-analyse peut aider à avancer ; une sorte de retour sur soi, un temps d’introspection ou de "pause" dans la course du quotidien, qui permettrait de ne pas subir les événements mais d’en tirer certaines conclusions. On verra si ce sera le cas pour moi, et si les "leçons de l’histoire" sont un mythe ou une réalité.

Je précise, à toutes fins utiles, que je ne m’engage certainement pas à tout écrire, ou à écrire tout le temps ; je me permettrai d’omettre les événements, sentiments, etc., que j’estime devoir celer. Ce journal étant le mien, je le tiendrai comme je l’entends.

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2020-10-31T10:27:00+01:00